Angleterre,
 sous le règne de George III. M. et Mrs Bennet, couple faisant partie de
 la bonne société anglaise,
    ont cinq filles en âge de se marier : Jane, Elizabeth, Mary, 
Catherine et Lydia. Leurs mariages sont d'autant plus nécessaires que 
suite à une disposition testamentaire, c'est le cousin des
    Bennet, M. Collins, qui doit hériter de leur propriété à la mort du 
père. D'où l'intérêt de Mrs Bennet pour un jeune voisin de très bonne 
famille, M. Bingley, qui vient d'emménager  avec sa
    sœur et un ami, M. Darcy, dans un domaine proche du leur, à 
Netherfield. C'est à partir de cette rencontre que la vie des filles 
Bennet va changer...
  
    J'avais beaucoup d'a priori
 sur Jane Austen, je me suis toujours attendue à quelque chose d'un peu 
trop
    fleur bleue à mon goût, au vu des sujets de ses romans et des 
adaptations ciné qui ont pu en être faites. Mais je me devais de lire ce
 grand classique qu'est Orgueil et préjugés malgré
    tout, et quelle ne fut pas ma surprise! Ce roman dépasse 
incroyablement mes attentes, en allant bien plus loin qu'une simple 
évocation des sentiments amoureux de jeunes filles en fleur. On
    assiste à la présentation fidèle d'une époque, où les mondanités 
étaient le maître-mot pour monter dans l'échelle sociale : bals, 
mariages d'argent... Mais on assiste aussi à une critique assez
    mordante des mœurs de cette même époque (fin XVIIIème - début XIXème
 siècle), où l'on devait se marier et être éduquée selon des codes 
sociaux rigides et où la femme n'avait pas son mot à dire
    quant au choix de son futur mari. Et cette critique se fait par 
l'intermédiaire d'Elizabeth Bennet qui refuse en bloc tous les codes 
sociaux de son époque pour vivre comme elle l'entend, en
    s'amusant de ces codes d'ailleurs, et tant pis si elle est une honte
 pour sa famille, du moins pour sa mère. La critique de cette société 
intervient également dans la description et le
    comportement de certains personnages, plus ou moins mondains, qui, à
 trop vouloir faire bonne figure, en deviennent superficiels et donc 
totalement ridicules. Une forme d'ironie subtile, que je
    dirai même féminine (car très discrète), présente dans les dialogues
 entre les personnages (notamment entre Elizabeth et M. Darcy), vient de
 plus renforcer cette vision critique de la société :
    Elisabeth assume ses différences, et les fait bien savoir, pour 
mieux s'affirmer en tant que jeune fille émancipée. Seul bémol à cette 
lecture : la fin, trop attendue et trop sympathique,qui
    gâche un peu mes attentes, même si elle n'en est pas moins cohérente
 et, dans un sens, tout à fait fidèle à l'esprit de l'œuvre.
  
    Jane Austen est donc ma grosse lecture-surprise de l'été; je me suis d'ailleurs déjà procuré Raison et
    sentiments, afin de continuer la découverte de cette romancière inattendue!
  

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