Synopsis :
"A Casablanca, pendant la Seconde Guerre mondiale (le Maroc est alors contrôlé par le gouvernement de Vichy), le
night-club le plus couru de la ville est tenu par Rick
Blaine, un Américain en exil. Mais l'établissement sert également de
refuge à ceux qui voudraient se procurer les papiers
nécessaires pour quitter le pays. Lorsque Rick voit débarquer un
soir le dissident politique Victor Laszlo et son épouse Ilsa, quelle
n'est pas sa surprise de retrouver dans ces circonstances le
grand amour de sa vie..."
Casablanca
est un de ces grands classiques (d'ailleurs il faudrait que j'en fasse
une liste) que je
voulais voir depuis des années sans prendre le temps de sauter le
pas. C'est désormais chose faite, et franchement, quel regret de ne pas
l'avoir visionné avant, ce film est tout bonnement
grandiose !
Dès
les premières minutes, je n'ai pas eu du tout l'impression de voir un
film datant de 1942 : dans cette
situation, on s'attend toujours à voir une réalisation assez fixe,
avec beaucoup de gros plans sur les acteurs principaux et des scènes
d'action qui manquent souvent de vigueur. Ce n'est ici pas
du tout le cas puisque les scènes sont extrêmement dynamiques, ce
dynamisme étant d'ailleurs renforcé par des répliques vraiment bien
choisies, qui semblent couler de source - rendant le tout
d'un naturel bienvenu -. D'emblée, la réalisation est donc
résolument moderne et agréable : les 1h40 passent très vite !
Que
dire ensuite du casting ? Humphrey Bogart et Ingrid Bergman sont
magistraux : l'un dans le rôle de Rick
Blaine, un propriétaire de night-club désabusé, qui cherche par
dessus tout à oublier la femme dont il est tombé amoureux quelque temps
plus tôt à Paris (juste avant la prise de la ville par les
nazis); l'autre dans celui d'une femme, Ilsa Lund,
mariée à l'un des grands dissidents de l'Allemagne nazie qui doit fuir
de Casablanca pour continuer la résistance -
justement la femme dont est amoureux Rick, cet amour étant bien sûr
réciproque. Avec eux, la création, à mon sens, d'un des couples les plus
mythiques du cinéma, tiraillé entre la passion et la
nécessité de se comporter de manière juste pour espérer combattre
l'Allemagne. De ce conflit entre l'amour et la raison naissent des
répliques géniales, parfaites pour le retranscrire et donner
au film toute son intensité.
Dernier élément important, là aussi présenté de très belle manière : tourné en pleine
Seconde Guerre Mondiale, Casablanca est une ode à la
révolte contre l'Occupation et l'injustice qui en découle, ode
symbolisée par la Marseillaise, le chant par excellence de
dénonciation de la tyrannie à toutes les époques et dans tous les
pays. La fin du film ne fait d'ailleurs que renforcer cette idée qui
devient centrale au fur et à mesure de l'avancée de
l'intrigue, faisant passer les désirs personnels au second plan,
après la sauvegarde de la liberté de tous.
Un
film magnifique, moderne (il n'a en effet pas pris une ride), avec une
histoire d'amour mémorable, belle et
émouvante, des scènes d'anthologie qui ne s'oublient pas (je suis
restée scotchée devant la scène de la Marseillaise d'ailleurs), des
acteurs époustouflants, et une atmosphère incroyable. Je n'ai
qu'un conseil : si vous n'avez pas encore vu Casablanca, n'hésitez pas !
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