Ne tirez pas sur l'oiseau moqueur (Harper Lee)

 
Titre original : To Kill A Mockingbird
Traduction : Isabelle Stoïanov
Nationalité de l'auteur : Américaine
Publication originale : 1960
Publication de cette édition : 23 août 2006 
Edition : LGF - Le Livre de Poche
Nombre de pages : 448 
Prix : 6,60 euros 
Quatrième de couverture : Dans une petite ville d'Alabama, au moment de la Grande Dépression, Atticus Finch élève seul ses deux enfants, Jem et Scout. Homme intègre et rigoureux, cet avocat est commis d'office pour défendre un Noir accusé d'avoir violé une Blanche.
 
 
Je dois dire que je n'ai pas trouvé les premiers chapitres de ce roman très intéressants : l'intrigue est plutôt longue à se mettre en place, insistant surtout sur la description des deux enfants Finch, Scout et Jem, et de leur quotidien, entre jeux et école. Puis l'on commence à s'attacher à eux, notamment à Scout, petite fille déjà très vive pour son âge qui prend progressivement conscience de la réalité cruelle du monde dans lequel elle vit.
Cette triste réalité lui apparaît d'abord lorsqu'elle découvre, par ses camarades d'école, quelle est l'affaire judiciaire qui occupe Atticus, son père : la défense sincère d'un noir, Tom Robinson, contre un blanc, Bob Ewell, en pleine période de ségrégation raciale, faisant de ce procès une véritable affaire d'état dans le comté de Maycomb, en Alabama. 
 
Tous les rouages se mettent alors en branle pour laisser place à une critique efficace de la société américaine de cette époque, bourrée de préjugés, de traditions obscures et de bêtise, ce qui est symbolisé par de nombreux personnages, notamment tante Alexandra, la soeur d'Atticus.
Et quoi de tel que les regards d'enfants/adolescents intelligents et curieux comme Scout et Jem, qui grandissent (physiquement et moralement) au rythme de l'affaire, pour donner toute sa force et sa véracité à cette critique ? C'est là que nous comprenons mieux pourquoi Harper Lee a mis tant de temps à développer ces deux personnages et à raconter aussi l'histoire de Boo Radley - personnage bien plus important qu'il n'y paraît à l'arrivée du dénouement -,  faisant disparaître l'impression d'ennui des premiers chapitres.
Cette critique est tout aussi présente derrière le personnage d'Atticus qui réalise, pendant le procès, une magnifique plaidoirie rappelant l'égalité de chaque être humain dans un tribunal, quelle que soit sa couleur de peau, même si malheureusement cette plaidoirie ne suffira pas à sauver Tom Robinson de l'accusation mensongère de viol sur la fille d'Ewell dont il est victime... Elle fera tout de même avancer les habitants les plus ouverts du comté vers une autre vision du monde. 
 
Malgré quelques longueurs, qui disparaissent de toute manière très vite et s'expliquent après coup, Ne tirez pas sur l'oiseau moqueur est un donc excellent roman, dans lequel il faut vraiment prendre le temps de pénétrer pour ne pas passer à côté de sa richesse.
Je suis ravie d'avoir fait cette découverte, et surtout de ne m'être pas arrêtée à ma première impression assez négative. C'est une très bonne fresque d'un état américain du Sud des années 1930 !
   
Cette lecture a été faite dans le cadre d'une LC organisée par Bambi_slaughter. Voici donc les chroniques des autres participants : Mariejuliet - A-Little-Bit-Dramatic- Piplo .    
 


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