Home (Toni Morrison)


 Titre original : Home
Nationalité de l'auteur : Américaine
Traduction : Christine Laferrière
Publication originale : 2012
Publication dans cette édition : août 2012
Edition : Christian Bourgois
Nombre de pages : 151
Prix : 17 euros
Présentation de l'éditeur : " La guerre de Corée vient à peine de se terminer, et le jeune soldat Frank Money rentre aux Etats-Unis, traumatisé, en proie à une rage terrible qui s’exprime aussi bien physiquement que par des crises d’angoisse. Il est incapable de maintenir une quelconque relation avec sa fiancée rencontrée à son retour du front et un appel au secours de sa jeune sœur va le lancer sur les routes américaines pour une traversée transatlantique de Seattle à Atlanta, dans sa Géorgie natale. Il doit absolument rejoindre Atlanta et retrouver sa sœur, très gravement malade. Il va tout mettre en œuvre pour la ramener dans la petite ville de Lotus, où ils ont passé leur enfance. " 

Home est le premier roman que je lis de Toni Morrison : j'ai depuis longtemps envie de découvrir cet auteur, mais je n'en ai jamais eu l'occasion. C'est désormais chose faite et je vais m'empresser de lire d'autre de ses œuvres : j'ai adoré cette lecture !
La plume, plus qu'agréable et belle à lire, est soutenue par une histoire forte et touchante.
En à peine 150 pages, Toni Morrison parvient à nous raconter, de manière vraiment intelligente en même temps que critique, par l'intermédiaire de Frank Money et de sa soeur, - personnages banals, n'en rendant le tout que plus universel - l'histoire des noirs américains dans les années 1950 pendant la ségrégation raciale. Ségrégation raciale qui est omniprésente et monstrueuse dès les premières pages, dans une scène violente qui, bien que décrite de manière assez floue, est lourde de sens en ce qu'elle renvoie, comme on le comprend vite, à un lynchage, souvenir d'enfance de Frank et de sa sœur. A cette scène, l'on peut rajouter bien sûr toutes les situations tout aussi monstrueuses que vivent ceux-ci tout au long de l'histoire, mais je n'en dirai pas plus pour laisser un peu de découverte aux potentiels intéressés par ce roman.
J'ai trouvé aussi que l'auteur nous montrait que, malgré la couleur de peau, la souffrance de chacun est bien la même, quoi que certains puissent en dire. De son retour de la guerre de Corée, Frank garde les mêmes traumatismes que n'importe quel homme, au point d'avoir du mal à se réadapter à la vie civile. Toni Morrison prend ainsi le temps de nous faire comprendre ces traumatismes en nous faisant pénétrer dans les méandres de l'esprit torturé de son personnage masculin, son histoire n'en devenant que plus touchante et insupportable. 
Deux mots me sont donc venus rapidement pour qualifier ce roman à la fin de ma lecture : dénonciation bien sûr, mais aussi relativisme. Il possède un sens profondément humaniste que j'ai trouvé pour ma part magnifique

Pour ce roman que j'ai adoré lire, ce sera donc un 18/20.

Un grand merci à Priceminister et aux éditions Christian Bourgois de m'avoir permis de lire ce superbe roman ! 





6 commentaires:

  1. J'ai reçu ce livre en second choix et j'ai hâte de le découvrir ! Hop, billet ajouté!

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    1. Tu vas voir, il se lit vraiment bien. C'était quoi ton premier choix ?

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  2. L'un de mes plus beau moment de lecture c'est officiel !

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    1. Il est vraiment agréable à lire et particulièrement bien écrit !

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  3. Pour l'instant je constate qu'il fait l'unanimité!

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    1. Il semblerait qu'il plaise beaucoup, voire énormément, oui ! Pas étonnant !

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