Ariel,
Cerise, Fearius, Ed, Philomenia...: tous des habitants de la même rue
de la Nouvelle-Orléans, aux âges,
caractères et modes de vie bien différents. Ce qui ne les empêchera
pas de se rapprocher pour affronter plusieurs drames (dont ce roman fait
l'objet), un an avant LE drame, l'arrivée de
Katrina...
On
entre de plein pied dans la vie et les difficultés de ce microcosme
urbain de la Nouvelle-Orléans, notamment
car le contact est intimement pris avec chaque personnage : en
effet, les chapitres renvoient aux points de vue des personnages
principaux, et nous découvrons donc ce qui leur passe par la
tête très rapidement, pour mieux les sentir ensuite évoluer au fil
du roman. Car l'intérêt de ce roman se situe vraiment pour moi dans
cette évolution qui nous est donnée de chaque
personnage : on assiste véritablement au cheminement mental de leurs
changements, on comprend pourquoi ils en viennent à faire telle chose
ou telle autre, sans se rendre compte immédiatement que
leurs actions peuvent être néfastes, autant pour eux-mêmes que pour
les autres, et même jusqu'à regretter ces actions. On est face à des
êtres humains, présentés dans leur plus grande
simplicité, qui doivent faire face à leurs erreurs et leurs doutes
quotidiens, pour mieux affronter le monde qui les entoure. Et c'est
grâce à ces cheminements mentaux que peut se jouer et
s'expliquer la tragédie finale, qui va changer la vie de ce
microcosme à tout jamais...
J'ai
grandement apprécié la lecture de ce roman, surtout la capacité
d'Amanda Boyden à mettre en scène le
fonctionnement mental de tant de personnages extrêmement différents,
et de se servir de cette mise en scène polyphonique pour rendre vivante
et intéressante l'intrigue de son roman. On se laisse
vraiment happer de cette manière par l'histoire, qui en devient à la
fois touchante et troublante... Preuve en est, j'ai lu les 400 pages
(environ) vraiment très rapidement, sans m'en rendre
compte !
Un grand merci aux éditions Albin Michel et à Blog-O-Book pour ce partenariat !
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