En
un grand nombre de petits chapitres "thématiques" ("Apprendre à lire",
"Le moment où on lit", "Le lieu où on
lit", "Lire les classiques", "Lire de mauvais livres (portrait de
tout le monde en vampire"), Charles Dantzig revient sur le rôle et
l'intérêt de la lecture, en partant bien entendu de sa propre
expérience de lecteur et d'écrivain pour mieux argumenter ses
propos.
On
retrouve ici l'idée de l'acte de lecture comme un tout, indépendant de
la littérature, en ce qu'elle apporte
à chacun quelque chose de différent puisque subjective : on ne va en
effet pas tous aimer les mêmes écrivains, ou alors pas toujours pour
les mêmes raisons. On ne va pas non plus se comporter de
la même façon face à nos lectures : on peut annoter ce qu'on lit, au
contraire laisser le livre tel quel et laisser la mémoire faire le
reste... Mais on peut en tout cas toujours aimer la lecture
en soi, même si l'on n'aime pas ce que l'on lit. On retrouve
également l'idée que la lecture est avant tout un acte inutile selon les
critères actuels de la société du prêt-à-penser et
l'inutilité de la culture, mais tellement agréable, autant pour
s'amuser, pour s'instruire, que pour se découvrir. Une phrase d'ailleurs
que je trouve très révélatrice : "Voilà
l'horreur de l'ignorance : elle ne se rend pas compte de la gravité
de son état"
Un
essai ma foi très intéressant et littérairement riche que je conseille
fortement, car il se lit vraiment bien
(c'est mieux d'avoir une lecture aisée quand on écrit sur la lecture
me direz-vous) et parce qu'il m'a fait souvent sourire car je me suis
parfois reconnue quant à ma manière de lire ou quant à
ma façon de concevoir la littérature dans les propos de Charles
Dantzig, ou encore parce qu'il a une manière assez drôle de présenter
les choses.
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