Quatrième
de couverture : "Un nouveau cadavre est retrouvé à Reykjavik.
L'inspecteur Erlendur est de mauvaise
humeur : encore un de ces meurtres typiquement islandais, un " truc
bête et méchant " qui fait perdre son temps à la police... Des photos
pornographiques retrouvées chez la victime révèlent une
affaire vieille de quarante ans. Et le conduisent tout droit à la "
cité des Jarres ", une abominable collection de bocaux renfermant des
organes..."
La cité des jarres
est le premier roman des aventures de l'inspecteur Erlendur Sveinsson -
et par la
même occasion le premier roman policier islandais - que je lis.
C'est aussi le premier de ses aventures (du moins en traduction
française).
Ce roman a été pour ma part une agréable découverte : déjà, le personnage principal, Erlendur, n'entre pas dans
le cliché des policiers que l'on retrouve dans beaucoup trop de romans(dernièrement pour moi dans Les cafards
de Jo Nesbo). Il est un homme d'un certain âge, avec
une vie familiale compliquée (divorcé, enfants sur la mauvaise
pente...) certes, mais il n'en est pas pour autant un alcoolique
névrosé, et qu'est-ce que ça fait du bien ! En cela, bien qu'il ait
parfois des manières bourrues et blessantes avec certaines des
personnes qu'il interroge, il est attachant, drôle et possède une
personnalité propre, qui n'a pas besoin d'une soi-disant aura de
mystère pour le rendre intéressant.
Ce
qui m'a aussi fait apprécier ce roman, c'est l'histoire, à la fois
fluide, cohérente et surprenante, comme
dans tout bon policier, qui renvoie au thème du secret de famille.
Ainsi, c'est à cause de secrets en latence depuis des années que va être
causé un meurtre, mais bien plus encore... Ce qui est
aussi appréciable, c'est que, plus que d'assister à un retournement
de situation à la fin du roman (qui rend souvent ce qui précède moins
pertinent), l'enquête se termine en ayant mis en lumière
tous les éléments qui réclamaient une explication (brisant donc les
secrets omniprésents dans toute l'histoire). Quant au style d'écriture,
il est tout aussi fluide que l'histoire : j'ai eu
l'impression que la traduction était de plutôt bonne qualité (même
si je parle pas couramment l'islandais bien sûr !:) )
Un
seul élément m'a un petit peu gêné, c'est la mise en retrait des
coéquipiers d'Erlendur, Sigurdur Oli et
Elinborg : j'aurais en effet aimé qu'ils prennent plus de place dans
la résolution de l'enquête. On verra s'il y a du changement à ce niveau
dans les prochains tomes.
Une très bonne lecture en somme, réalisée en une après-midi, que je vais poursuivre avec d'autres aventures
d'Erlendur prochainement (j'ai en effet La femme en vert dans ma PAL).
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