Titre original : The Call of the
Wild
Traduction : Frédéric Klein
Nationalité de l'auteur :
Américaine
Publication originale : 1903
Publication de cette édition : 25 août 2010
Edition : Flammarion
Nombre de pages : 159
Prix : 3,80 euros
Quatrième de couverture :
Né dans le confort d'une
belle propriété californienne, le chien Buck en est violemment
arraché. Enlevé par des trafiquants et envoyé dans le Grand Nord, il
doit bientôt affronter des difficultés qu'il n'avait jamais
imaginées: la brutalité des hommes, le froid polaire, la faim
dévorante, le travail exténuant d'un chien de traîneau... Comment
réagira-t-il? Saura-t-il s'adapter, lui que rien ne préparait à de
telles épreuves? Histoire d'une déchéance, ce roman palpitant est
aussi celle d'une renaissance : plongé dans la vie sauvage, Buck le
chien sent progressivement retentir en lui la voix des loups
ses ancêtres...
L'appel de la forêt
signe ma première lecture de ce grand classique américain qu'est Jack
London. J'ai
autant voulu lire ce roman par curiosité que par souci pratique
(est-ce une oeuvre intéressante et abordable pour mes collégiens ?).
J'ai eu une excellente idée car je l'ai trouvé passionnant,
pour des adultes comme pour des adolescents.
L'action, partant d'une intrigue assez simple, est d'abord très bien menée : on suit avec facilité les aventures
de Buck tout en étant transporté dans un univers dépaysant, à l'époque de la ruée vers l'or, dans ce grand Nord à la fois beau et cruel, qui fascine en même temps qu'il inquiète. On ne ressent pas de véritable temps mort
malgré des descriptions très détaillées de
cet univers, donnant un aspect parfois documentaire au récit (notamment
en ce qui concerne les traîneaux, les distances
parcourues par les caravanes...). Ceci s'explique car ces
descriptions sont particulièrement bien insérées, assez brèves : elles
ne font donc que parfaire l'atmosphère réaliste du
roman.
A
ces actions fluides s'ajoute une originalité vraiment intéressante -
c'est ce que j'ai d'ailleurs préféré - :
le choix, de la part du romancier, d'humaniser au maximum son héros,
Buck. En effet, ce chien "réfléchit" beaucoup, fait preuve de ruse et
use de stratégies diverses tout
au long du récit
pour survivre dans le Grand Nord. Il est en cela très attachant et
émouvant, surtout quand il doit faire face à des situations tragiques :
il perd beaucoup de ses compagnons canins et humains au
cours de son aventure hors du commun... Il ressent ces pertes, comme
tout être humain, au point de choisir la vie sauvage plutôt que la vie
civilisée, qui est en fin de compte par trop cruelle
(du moins, c'est comme cela que j'ai ressenti son choix final).
C'est
le dernier élément que j'ai grandement apprécié dans ce roman : la
curauté n'est pas seulement présente
chez les chiens, mais aussi et encore plus chez les humains, qui ne
réfléchissent qu'en termes de rentabilité : faire le plus de courses
possibles sans prendre en compte la santé des chiens
de traîneaux, les "dresser" de manière inhumaine pour qu'ils
obéissent rapidement et mêlent au groupe pour partir le plus vite
possible... Les chiens, qui sont pourtant d'une violence extrême au
sein du groupe - c'est à celui qui deviendra le meneur de la
caravane, quitte à tuer les mâles gênants - sont d'une certaine façon
excusables, puisque de leur comportement violent dépend leur
survie. Buck doit en effet le plus souvent se défendre face à une
attaque pour tuer plutôt que d'être tué. Par-delà l'histoire tragique de
notre héros se dessine donc à mon sens une critique de
l'Humain, bien mal avisé de donner des leçons à des animaux parfois
plus humains que lui... Heureusement que certains des personnages que
rencontre Buck font preuve de beaucoup plus d'humanité,
donnant une meilleure image de leur civilisation !
L'appel de la forêt a été une lecture fort agréable, notamment parce qu'elle est touchante et riche
d'enseignements et de découvertes grâce à l'humanisation de Buck. Quand je me serais lassée de L'île au trésor, je saurai quel récit d'aventures étudier avec mes cinquièmes !
Hop, billet ajouté ! Je changerai les liens de tes articles au fur et à mesure que tu les auras transféré. Bonne semaine !
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