Gonzo Lubitsch ou l'incroyable odyssée (Nick Harkaway)

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Quatrième de couverture : " Colonne vertébrale d’un monde postapocalyptique, la Canalisation Jorgmund – où transite la substance indispensable à la survie de tous -, est en feu. Gonzo Lubitsch, héros de profession et expert en incendie, est engagé pour régler le problème. Que cache cet accident et qu’attend vraiment la surpuissante compagnie Jormund ? Sa mission entraînera Gonzo jusque dans les profondeurs des arcanes du pouvoir et de la manipulation. Mais celui-ci concerne bien plus que la seule Canalisation, bien plus que les seules apparences. Sa mission entraînera Gonzo et son meilleur ami, le narrateur, jusque dans les sombres profondeurs de la surpuissante compagnie Jorgmund. Leur histoire est celle du Monde Effacé, un monde rayé de la carte, menacé par le chaos."
 
Il y a tellement de choses à dire sur ce roman que je ne sais pas par où commencer...
 
Premier point qu'il me paraît important d'aborder, sa richesse : richesse des références, autant littéraires que cinématographiques ou télévisuelles ; richesse de l'univers mis en place, tout en complexité et en inattendu ; richesse des personnages ; richesse du récit, grâce à une écriture vivante et originale, qui nous donne l'impression de voir un film plutôt que de lire - sans que le style n'en soit pour autant appauvri -.
 
Ensuite, son humour  : le narrateur est en effet un antihéros bourré de dérision. Il se moque de lui-même, des autres, du monde qui l'entoure, et passe son temps à entrer dans des élucubrations surréalistes et totalement décalées, qui ne peuvent que faire rire ou sourire - enfin si l'on est partisan de ce type d'humour, ma foi très anglais -.
Enfin, dernier point important, son aspect polémique : à l'humour et à la folie de l'histoire se greffe une critique assez virulente de la guerre et du désir de vouloir créer des armes toujours plus destructrices pour contrôler le monde (au point de le détruire quasi totalement). La guerre reste une action vaine et absurde  qui ne fait que mettre en évidence la bêtise humaine dans ce qu'elle a de plus inquiétant et de plus pathétique; ce qui explique, à mon avis, la grande part de dérision du narrateur.   
 
Seul bémol de cette lecture : vers le milieu du roman, j'ai deviné assez facilement les grandes lignes de ce qui allait suivre, mais ceci ne m'a pas gêné outre mesure car il restait tout de même des zones d'ombre auxquelles je n'avais pas songées un seul instant.
 
Gonzo Lubitsch ou l'incroyable odyssée a en tout cas été une lecture passionnante, surprenante et fort divertissante! On a du mal à lâcher cette épopée postapocalyptique malgré le nombre de pages (plus de 600) et mon manque de temps ces derniers mois pour cause de travail intensif : on s'amuse tout du long à suivre le narrateur dans son cheminement délirant, peuplé de ninjas, de mutants, de mimes, et j'en passe... Je vais désormais suivre de près l'actualité de Nick Harkaway...
 
Un grand merci à Blog-O-Book et aux éditions Robert Laffont pour ce nouveau partenariat !

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