La princesse des glaces (Camilla Läckberg)

9782742775477
 
 
Quatrième de couverture : "Erica Falck, trente-cinq ans, auteur de biographies installée dans une petite ville paisible de la côte ouest suédoise, découvre le cadavre aux poignets tailladés d'une amie d'enfance, Alexandra Wijkner, nue dans une baignoire d'eau gelée. Impliquée malgré elle dans l'enquête (à moins qu'une certaine tendance naturelle à fouiller la vie des autres ne soit ici à l'œuvre), Erica se convainc très vite qu'il ne s'agit pas d'un suicide. Sur ce point - et sur beaucoup d'autres -, l'inspecteur Patrik Hedström, amoureux transi, la rejoint."
 
Je poursuis ma découverte des polars nordiques, avec cette fois la Suède (après la Norvège et l'Islande), où Camilla Läckberg nous entraîne à la suite d'une enquêtrice inattendue, Erica Falck, qui n'est qu'un simple écrivain - même si elle est accompagnée d'un véritable policier, Patrick Hedström -.
Et ce n'est pas le seul élément surprenant de ce roman : derrière l'enquête proprement dite - qui est d'ailleurs extrêmement bien ficelée et cohérente -, l'auteur décrit le microcosme des relations sociales et des secrets de famille réactivés par le meurtre dont est témoin la petite ville de Fjällbacka.  En effet, la narration laisse la place à chaque personnage important du récit, leurs voix alternant au fil des "chapitres" au moment opportun, autant pour rendre l'enquête plus claire et vivante que pour saisir au mieux leur psychologie et leur rôle dans le meurtre d'Alexandra. Au bout d'une centaine de pages, on finit même par savoir dès les premières lignes qui a la parole : chacun a sa manière propre de laisser transparaître ses sentiments et ses pensées, ce qui rend le récit vraiment intéressant.
Ce que j'ai aussi trouvé inattendu et bienvenu, c'est que, bien que la résolution de l'enquête nous mène à une vérité de plus en plus glauque (cela semble d'ailleurs assez récurrent dans les polars nordiques : ça a été le cas jusqu'à présent pour mes trois lectures), le récit n'en est pas moins dénué d'humour. De nombreuses situations, notamment entre Patrick et Erica, sont cocasses (notre inspecteur est en effet un grand maladroit), et certains personnages sont drôles car ils frisent le ridicule, voire la caricature. Je pense notamment à Bertil Mellberg, supérieur de Patrick, qui se considère comme le plus grand policier de tous les temps alors qu'il reste assis derrière son bureau... Il y a d'autres personnages de ce type, mais je vous laisse le soin de les découvrir par vous-même ! Le style de Camilla Läckberg est de ce fait bien rafraîchissant et permet de mieux faire passer la pilule de la monstruosité qui se met progressivement à jour dans l'histoire.  
 
La princesse des glaces est une lecture que j'ai adoré parce que  ce n'est pas seulement un polar : c'est aussi une description acerbe des villages ou petites villes où tout le monde croit se connaître et se juge. Cette situation entraîne, par peur d'être jugé par son voisin, une profusion de secrets plus ou moins graves qui peuvent mener au meurtre pour qu'ils soient protégés. 

Je vais donc continuer, avec grand plaisir, à suivre les aventures d'Erica et de Patrick avec le tome 2, Le prédicateur.
 

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challengepalezero

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