28 jours plus tard (Danny Boyle)

 
Dans un hôpital de Londres, Jim se réveille de son coma et découvre une situation chaotique auquel il ne risquait pas de s'attendre : vingt-huit jours auparavant, un groupe de défenseurs d'animaux a libéré des singes à qui l'on avait inoculé un virus extrêmement virulent, transformant les êtres touchés (par le sang ou par la salive) en des espèces de zombies (techniquement, ils ne sont pas morts, mais ont le même comportement) ne pensant qu'à se repaître de chair humaine.
C'est à sa sortie de l'hôpital que le jeune homme voit l'ampleur des dégâts (la capitale anglaise est déserte) même s'il ne sait toujours pas ce qui est arrivé. La rencontre avec des contaminés va lui faire prendre conscience de la situation et lui permettre de s'allier avec d'autres survivants, Marc et Selena, qui vont lui raconter ce qu'il s'est passé.
Avec cette alliance, garante de leur survie, Jim va découvrir le meilleur comme le pire sur l'espèce humaine au cours de son périple à la recherche de survivants supplémentaires...
 
 
28 jours plus tard est un film que j'ai déjà vu il y a quelques années, mais que j'avais envie de revoir parce que c'est toujours un plaisir (ou presque) de se regarder une réalisation de Danny Boyle, et aussi parce que j'ai un beau challenge zombie sur le feu !

Ce que je retiens principalement de ce film, c'est que, même s'il n'est pas considéré par tout le monde comme un film de zombies, il ne fait qu'en renouveler le genre (comme ça a déjà été le cas avec les vampires en littérature) : en effet, l'idée de virus est bien toujours présente, de même les contaminés se nourissent d'êtres humains de la même façon. Malgré certains éléments moins classiques comme la mort avant la transformation, ou la rapidité accrue, guère de différences donc. 

Ce renouvellement se remarque quant aux contaminés, mais aussi et surtout quant aux personnages et à l'atmosphère même du film : c'est aux êtres humains que Danny Boyle s'intéresse ici, à leurs réactions et à leurs comportements face à une catastrophe de ce type. De ce fait, l'intrigue et les moyens mis en oeuvre pour survivre sont très réalistes et cohérents : pas de scènes spectaculaires ou invraisemblables, justes des survivants qui se défendent avec ce qu'ils ont, face aux contaminés mais aussi face aux autres survivants, et qui se découvrent des facultés inattendues pour protéger les autres. Car c'est dans la relation aux autres que se forge l'intérêt de 28 jours plus tard, en montrant comment une situation désespérée peut entraîner des comportements plus que monstrueux, et pas toujours seulement pour survivre...

Côté réalisation, cette atmosphère est vraiment bien rendue par une alternance de scènes lentes, sans contaminés, où les personnages progressent pour atteindre leurs objectifs, et des scènes ultrarapides, où ils doivent au contraire affronter les contaminés, voire des survivants, tant bien que mal. De même, une alternance entre journée et nuit, ville et campagne, faite tout au long du film, renforcent encore ces différences de vitesse et les notions de danger/de répit mis en jeu selon les moments. Danny Boyle met donc parfaitement en scène ce qu'il veut décrire, bien secondé par les acteurs, notamment Cillian Murphy, Naomie Harris ou Christopher Eccleston.  

 
Un excellent film, toujours aussi agréable à revoir ! Je passe bien sûr bientôt à la suite, 28 semaines plus tard.

 
Petite parenthèse de dernière minute : mes souvenirs du film m'avaient déjà interpellé, mais en le revoyant, et en vérifiant la date de sortie, je me dis qu'on sait de qui Robert Kirkman s'est inspiré pour Walking Dead. La mise en route de l'intrigue est en effet étrangement similaire, de même que certains personnages rencontrés vers le milieu du film, voire l'atmosphère générale qui insiste davantage sur la description des comportements humains face à la Catastophe... Heureusement que c'est seulement une inspiration de départ et que le comic a évolué bien différemment depuis !

 

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