Quatrième de couverture :
"Par
un beau jour d'octobre 1949, Helene Hanff s'adresse depuis New York à
la librairie Marks & Co., sise
84, Charing Cross Road à Londres. Passionnée, maniaque, un peu
fauchée, extravagante, Miss Hanff réclame à Frank Doel les livres
introuvables qui assouviront son insatiable soif de
découvertes. Vingt ans plus tard, ils s'écrivent toujours et la familiarité a laissé place à l'intime,
presque à l'amour. "
N'étant
pas férue des correspondances en général (elles apportent bien souvent
des éclairages passionnants sur
leurs auteurs, mais elles ne sont pas toujours agréables à lire), je
me suis lancée dans ce livre avec quelques appréhensions.
J'ai
d'abord été, avec les premières lettres, assez sceptique : quoi de plus
normal quand l'instigatrice de ces
lettres, Helene Hanff, a l'air d'être une femme plutôt désagréable,
une véritable chieuse en fait, irrespectueuse et impolie ! Et puis, au
fil de ma lecture, mon point de vue sur elle a
totalement changé : j'ai découvert, derrière cette première image
assez grossière, une femme généreuse, une lectrice sensible et
passionnée par les livres au point de se les procurer en
Angleterre alors qu'elle vit à New York, exactement comme je le
suis. Je me suis donc attachée à elle et à ses correspondants : Frank
Doel, son principal interlocuteur avec qui elle a une
relation épistolaire qui devient plus qu'ambigue, ainsi que sa
femme, Nora ; Cecily Farr et Megan Wells, les secrétaires de la
librairie, et bien d'autres encore.
Ce
qui est aussi intéressant dans cette correspondance, c'est qu'elle
dépeint le gouffre culturel et social qui
existait, au début des années 50, entre les Etats-Unis et
l'Angleterre : j'ai ainsi appris qu'encore à cette époque, les anglais
étaient victimes de rationnement, alors que la Seconde Guerre
Mondiale était terminée depuis 5 ans. Et ce qui m'a choqué au départ
quant à l'attitude d'Helen n'était en fait qu'une attitude typiquement
américaine, encore plus choquante comparée aux manières
anglaises plus qu'aristocratiques.
84, Charing Cross Road
a donc été une lecture sympathique, vraiment drôle et inattendue,
surtout que cela avait très mal démarré : je n'ai en effet pas saisi
tout de suite l'intérêt de cette correspondance, et j'ai vraiment eu du
mal avec le personnage qu'était Helene Hanff dans ses
premières lettres. Jusqu'à ce que je sois charmée par elle et son
extravagance, touchée par l'amitié qui s'est instauré entre elle et les
employés de la librairie au fil des années, leur
correspondance se terminant sur un évènement funeste et éminement
triste.
Comme quoi, il faut parfois attendre un certain nombre de pages pour apprécier ou pas une lecture
!
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