Lors
de son arrestation après une consommation de cocaïne sur le capot d'une
voiture, Frédéric Beigbeder se
trouve dans une cellule pendant deux jours de garde à vue. Ces deux
jours vont lui permettre de réfléchir sur son passé : il va alors se
rendre compte qu'il a bien du mal à retrouver nombre de
ses souvenirs. A partir d'une situation présente douloureuse se fait
donc un cheminement vers les retrouvailles d'un passé perdu, qui pourra
peut-être faire comprendre à son auteur ses actes de
manière générale.
On
découvre dans ce roman un Frédéric Beigbeder bien différent de ses
romans précédents : le sieur ne se cache
plus derrière ses personnages, représentant à la fois une partie de
lui-même et une part de fiction, puisqu'il se met vraiment à nu en se
confrontant à ses souvenirs dont il a du mal à se
remémorer. On est toujours face à un homme cynique et égocentrique
(comme ses personnages), mais cet homme n'hésite pas à faire preuve
d'autodérision et d'humilité en reconnaissant
volontiers certaines de ses erreurs. En cela, on découvre un homme
bien moins antipathique qu'il n'y paraît au premier abord, qui sort de
son "rôle" qu'il endosse habituellement en public.
Ce
roman n'est d'ailleurs pas que l'histoire de Frédéric, c'est également
celle des Beigbeder, histoire réelle
mais aussi imaginaire : après tout, avoir du mal à se remémorer ses
souvenirs en vient forcément à les fictionnaliser. On comprend alors
mieux le nom donné à cette autobiographie, qui est, malgré
la véracité maximale voulue, le roman d'une famille française.
Une lecture ma foi fort intéressante, qui donne une autre image de cet écrivain qui ne laisse pas indifférent,
qu'on l'apprécie ou qu'on le déteste ...
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