Je, François Villon (Jean Teulé)

Nationalité de l'auteur : Française

Publication originale : 2006

Publication dans cette édition : mars 2007

Edition : Pocket

Nombre de pages : 432

Prix : 7,60 euros

Quatrième de couverture :
" Il est peut-être né le jour de la mort de Jeanne d'Arc. On a pendu son père et supplicié sa mère. Il a étudié à l'université de Paris. Il a joui, menti, volé dès son plus jeune âge. Il a fréquenté les miséreux et les nantis, les curés, les assassins, les poètes et les rois. Aucun sentiment humain ne lui était étranger. Ides plus sublimes aux plus atroces, il a commis tous les actes qu'un homme peut commettre. Il a traversé comme un météore trente années de l'histoire de son temps. Il a ouvert cette voie somptueuse qu'emprunteront à sa suite tous les autres poètes : l'absolue liberté. "

François Villon étant un de mes poètes préférés, j'attendais  beaucoup de ce roman écrit par Jean Teulé - qui est lui-même un de mes romanciers français contemporains préférés - à son sujet.

Je me suis très vite laissée embarquer par le récit que fait François (l'auteur a en effet utilisé la première personne) de sa vie chaotique et plus que marginale, dans laquelle il fut tour à tour clerc, brigand à la tête mise à prix, et bien sûr poète, avant de disparaître sans laisser de traces de Paris, entretenant le mystère et la légende autour de son personnage trouble. C'est d'ailleurs ce qui fait de lui, à mon sens, le premier "écrivain maudit" français, avant Baudelaire, Rimbaud, etc. 

 

Ce que j'ai d'abord apprécié, c'est que Jean Teulé a parfaitement allié faits avérés sur Villon et évènements tels qu'ils les imaginent quant à sa vision du poète - et tel que je les imaginais moi-même - . En effet, période médiévale oblige, sa biographie est plus que ponctuée de zones d'ombre, ce qui laisse forcément beaucoup de place à la fiction. 

Ce que j'ai encore plus apprécié, c'est l'apparition, au fil du roman, de nombreux poèmes de Villon, ponctuant l'histoire du poète pour mieux raconter leur genèse - réelle ou imaginaire ? - . Qu'est-ce que j'ai aimé pouvoir relire la Ballade des dames du temps jadis, des extraits du Testament et d'autres de ses œuvres les plus célèbres... en ancien français et en français moderne qui plus est !  

Je, François Villon, est donc un roman que j'ai adoré, surtout parce qu'il m'a transporté avec délices dans l’œuvre de François Villon que je n'avais pas relue depuis longtemps. Enfin, en laissant tout de même de côté certaines scènes extrêmement violentes et crues, typiques de Jean Teulé, mais qui m'ont, pour la première fois, parfois un peu gênées...