L'apiculteur (Maxence Fermine)

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En 1885, à Langlade, en Provence. Aurélien Rochefer, fasciné par les abeilles, décide de devenir apiculteur, au grand dam de Léopold, son grand-père, et du village tout entier (nou sommes en effet au pays de la lavande et pas du miel). Ce premier rêve, venu d'une recherche de l'"or", va en entraîner un autre, menant Aurélien au Yémen, en quête de cet or qui deviendra une véritable obsession...
 
Maxence Fermine a choisi de raconter l'histoire qu'on pourrait penser on ne peut plus banale d'un jeune homme qui choisit de devenir apiculteur. Mais dès les premières lignes, le ton est donné : si Aurélien veut faire ce métier, c'est parce qu'il recherche "l'or de la vie", parce qu'il est "un être en quête de beauté". Il est donc mené par un rêve, ce qui va transfigurer, tout au long du récit, cette expérience terre-à-terre en une quête onirique peuplée de situations et de personnages inattendus, tout aussi oniriques. Ainsi, notre personnage, au fil de sa quête, rencontre l'art et la littérature grâce à la présence d'êtres emblématiques du XIXème siècle (les références à ces entités sont limpides, magiques, et particulièrement faites pour me plaire; j'en laisse bien sûr la surprise), l'Orient et ses mystères, l'amour, l'amitié, mais aussi la désillusion qui redevient instantanément de l'espoir et la poursuite du rêve initial.
Ce récit magique est comme souvent, chez Maxence Fermine, présenté de manière tout à fait reconnaissable : à des passages de quelques lignes, dignes de petits poèmes en prose (voir ma citation de la semaine), de maximes ou de pensées, succèdent des "chapitres" de quelques pages qui font avancer l'histoire. En somme, une forme qui correspond parfaitement à ce qu'a voulu raconter l'auteur.
De même, la présence de descriptions plus que picturales (choix de couleurs notamment, en toile de fond de toute l'aventure d'Aurélien) nous mène avec délices dans des lieux vivants et incroyables.     

L'apiculteur (que je qualifierais volontiers de conte) est un véritable petit bijou plein de poésie, de rêve, de couleurs, d'odeurs, propres à nous faire voyager avec lui. C'est aussi une véritable ode à la vie, à l'optimisme et au bohneur. Je suis d'ailleurs restée depuis dans le Sud de la France avec Aurélien ! 
 
Un grand merci en tout cas à Lisalor qui, en choisissant ce livre dans ma PAL pour le challenge, m'a permis de le lire plus tôt que prévu !
 
Voici les chroniques de mes coéquipières de challenge :
- pour Lisalor, Succubus blues T1 de Richelle Mead. 
- pour Mamanmic, L'enfant des cimetières de Sire Cedric (lien à venir).
 
 
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