La dernière balade de Billy revient
sur un moment de la vie de William Burroughs Jr : sa cure de
désintoxication qu’il a dû faire par obligation à Lexington, plutôt que
d'aller en
prison, alors qu’il avait été arrêté dans une pharmacie avec une
fausse ordonnance. On remarque très vite que cette cure n’a pas été une
promenade de santé, mais qu’elle a néanmoins permis à
Billy de jeter un œil rétrospectif sur sa vie d'avant la cure.
Ce
que j’ai apprécié dans ce roman, c’est l’aspect brut du style de
William Burroughs Jr, qui
nous donne vraiment l’impression qu’il écrit sans arrêt sous
amphétamines ou tout autre type de drogues. Les phrases sont vives,
souvent longues, mais ponctuées d’énormément de virgules ou de
points-virgules, comme si les mots fusaient plus vite que la main ne
pouvait les écrire. Les idées s’enchaînent tout aussi souvent sans lien
entre elles, comme si la pensée était incapable de se
stabiliser sur le même sujet plus de deux secondes.
Mais
cette qualité a malheureusement fini par devenir un défaut pour moi :
on finit vraiment
soi-même par perdre le fil des phrases, des idées, des pensées,
jusqu’à se demander quelle est l’utilité de notre lecture. On a du mal à
vraiment retenir des choses sur ce qu’on lit, et on finit
la lecture avec un certain goût d’inachevé assez désagréable.
Une
lecture qui fut donc mi-figue mi-raisin : j’ai aimé lire ce roman,
mais j’ai détesté devoir sans arrêt retrouver le fil de la pensée de
William Burroughs Jr pour pouvoir comprendre quelque
chose à son récit. Je ne sais donc pas si je réitérerai l’expérience
avec son autre roman paru en 1970, Speed.
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