Poulet aux prunes (Marjane Satrapi)

9782844141590Affiche Poulet aux Prunes




 
 
Résumé : "Nasser Ali Khan aime le poulet aux prunes, les seins de Sophia Loren et sa fille Farzaneh. Mais il aime surtout son Tar dont il est le plus grand des virtuoses. Aussi, le jour où on lui casse son instrument, il sombre dans la plus grande apathie et, désormais indifférent aux petits et grands plaisirs de la vie, il décide de se laisser mourir."

Contrairement à Persepolis, que j’avais lu en premier et dont j’avais ensuite regardé le film d’animation, j’ai commencé par regarder le film Poulet aux prunes avant de lire la bande dessinée.
Et encore une fois, j’ai découvert que la version adaptée au cinéma était vraiment fidèle à la version BD, si ce n’est que cette fois, c’est un long-métrage classique qui a été réalisé. Au rang des acteurs, citons Mathieu Amalric dans le rôle de Nasser-Ali Khan, Edouard Baer dans le rôle d'Azrael, Maria de Medeiros dans le rôle de Faringuisse, la femme de Nasser-Ali …
 
Dans les deux cas, l’histoire de Nasser Ali Khan, plutôt bien incarné par Mathieu Amalric, m’a touché au plus haut point, parce que j’ai immédiatement partagé et compris la détresse de cet homme sensible et rêveur qui a perdu la seule chose qui le tenait en vie : son Tar. Cette perte, qui l’entraîne sur les pentes de la nostalgie, du souvenir et du désir de mourir, nous entraîne avec lui dans un monde mi-terre à terre (le quotidien le plus banal : mariage, enfants…), mi-poétique, voire onirique (ce qu’il aurait aimé pouvoir faire pour être plus heureux), dans lequel il peut se questionner sur l’utilité de son existence, autant pour lui que pour les autres. Et l’on va ainsi, au fil de nos découvertes sur sa vie passée, mieux comprendre sa vie présente et la raison de l’importance de son Tar.    
 
En ce qui concerne le graphisme de la bande dessinée, je renvoie à mon billet sur Persepolis, le dessin et le choix du noir et blanc pour l’encrage des vignettes étant les mêmes, et ayant à mon sens les même buts. 
 
Une très bonne découverte, qui ne m’en a fait qu’apprécier davantage Marjane Satrapi. J’ai eu l’impression de voir et de lire un conte, j’en suis encore toute émerveillée. Je vais donc continuer par la suite la lecture d'autres de ses ouvrages. 

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