Résumé
: "Nasser Ali Khan aime le poulet aux prunes, les seins de Sophia Loren
et sa fille Farzaneh. Mais il
aime surtout son Tar dont il est le plus grand des virtuoses. Aussi,
le jour où on lui casse son instrument, il sombre dans la plus grande
apathie et, désormais indifférent aux petits et grands
plaisirs de la vie, il décide de se laisser mourir."
Contrairement à Persepolis, que j’avais lu en premier et dont j’avais ensuite
regardé le film d’animation, j’ai commencé par regarder le film Poulet aux prunes avant de lire la bande dessinée.
Et
encore une fois, j’ai découvert que la version adaptée au cinéma était
vraiment fidèle à
la version BD, si ce n’est que cette fois, c’est un long-métrage
classique qui a été réalisé. Au rang des acteurs, citons Mathieu Amalric
dans le rôle de Nasser-Ali Khan, Edouard Baer dans le
rôle d'Azrael, Maria de Medeiros dans le rôle de Faringuisse, la
femme de Nasser-Ali …
Dans
les deux cas, l’histoire de Nasser Ali Khan, plutôt bien incarné par
Mathieu Amalric,
m’a touché au plus haut point, parce que j’ai immédiatement partagé
et compris la détresse de cet homme sensible et rêveur qui a perdu la
seule chose qui le tenait en vie : son Tar. Cette
perte, qui l’entraîne sur les pentes de la nostalgie, du souvenir et
du désir de mourir, nous entraîne avec lui dans un monde mi-terre à
terre (le quotidien le plus banal : mariage,
enfants…), mi-poétique, voire onirique (ce qu’il aurait aimé pouvoir
faire pour être plus heureux), dans lequel il peut se questionner sur
l’utilité de son existence, autant pour lui que pour les
autres. Et l’on va ainsi, au fil de nos découvertes sur sa vie
passée, mieux comprendre sa vie présente et la raison de l’importance de
son Tar.
En ce qui concerne le graphisme de la bande dessinée, je renvoie à mon billet sur
Persepolis, le dessin et le choix du noir et blanc pour l’encrage des vignettes étant
les mêmes, et ayant à mon sens les même buts.
Une
très bonne découverte, qui ne m’en a fait qu’apprécier davantage
Marjane Satrapi. J’ai eu
l’impression de voir et de lire un conte, j’en suis encore toute
émerveillée. Je vais donc continuer par la suite la lecture d'autres de
ses ouvrages.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire