Trois nouvelles qui racontent l'histoire de Vienna, à partir d'instants tout trois centrés sur un évènement qui
s'est produit un été, alors qu'elle était enfant, et qui va changer sa vie à tout jamais...
Je
n'en dirai pas plus sur l'histoire car nous sommes justement face à un
recueil de nouvelles qui respecte bien
les codes de ce genre, ce qui est parfois rare de nos jours : le
récit avance progressivement, par touches de découvertes narratives. On
commence à deviner quelle va être la fin sans en être sûr,
jusqu'à la chute dans les dernières pages qui vient ajouter une fin
inattendue (mais on a tout même vu juste quant à l'hypothèse de départ,
un autre élément venant s'y imbriquer). C'est ce que
j'ai notamment apprécié : tous les non-dits, les mots ou actions
implicites qui prennent leur sens au fil , voire à la fin de la lecture,
qui nous imposent une véritable réflexion quant à la
suite et la fin. J'ai aussi particulièrement apprécié, grâce à ces
non-dits et ces implicites, la pudeur qui se dégageait de ce recueil,
pudeur qui devient franchement glauque et monstrueuse dans
la deuxième nouvelle, quand on a compris quel était l'évènement
déclencheur de tout le reste.
J'ai
donc trouvé que c'était très bien amené et très intéressant
narrativement, mais je n'ai vraiment pas aimé
le style de Véronique Ovaldé. Toutes ces phrases sans fin, bourrées
de ponctuation, d'énumérations sans grand intérêt parfois, m'ont gênée
au fil de la lecture, au point de perdre de vue à
certains moments l'intérêt du récit.
Une lecture intéressante, mais pas exceptionnelle, que je pense oublier rapidement. J'essaierai peut-être un
roman de cette auteure à l'occasion, malgré tout...
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