Deux
frères originaires du Kansas, Sam et Dean Winchester, l’un étudiant à
la fac de droit,
l’autre bourlinguant par ci par là, sont amenés à se retrouver pour
rechercher leur père : John n’a en effet pas donné de nouvelles depuis
plusieurs jours alors qu’il est sur une
« affaire ». Il faut entendre par « affaire » une chasse au monstre
puisque John est un chasseur de créatures en tout genre (démons,
fantômes…), qui a transmis son expérience
à ses fils. Il a choisi cette voie après que sa femme a été tuée par
un démon aux yeux jaunes, alors que Sam avait six mois.
John
a en fait disparu pendant qu’il traquait une Dame Blanche. Dean et Sam
vont finalement
résoudre cette affaire, sans pour autant retrouver leur père. Au
retour chez lui, après cette chasse, Sam, qui avait quitté cette vie
d’errance pour plus de stabilité, va à nouveau suivre son
frère suite à un évènement tragique qui va remuer leur douloureux
passé.
C’est
alors le début de leurs pérégrinations fantastiques à travers les
Etats-Unis, à la
manière d’un road-movie, qui dure depuis sept saisons,
pérégrinations durant lesquelles les frères Winchester vont prendre une
place de choix dans les différents conflits surnaturels mettant
souvent en question la survie de l’humanité…
Série
découverte totalement par hasard il y a pas mal d’années en zappant un
samedi soir sur
M6, j’ai immédiatement accroché sur le premier épisode que j’ai
vu (c’était justement le tout premier de la première saison). D’abord
parce que j’ai toujours apprécié le fantastique :
ça tombe bien,Supernatural reprend les différents mythes et
légendes existant dans le monde entier, de toutes les croyances ou
religions possibles (vampires, loups-garous, démons,
fantômes, dieux…).
Ensuite,
parce que les frères Winchester sont, dès le premier épisode, dignes
d’intérêt : ils dégagent d’emblée beaucoup de sympathie et on sent
de suite que ce sont des personnages qui vont bien s’étoffer au fil du
développement du scénario (ce qui s’avère rapidement
être le cas).
Egalement
parce que c’est une série qui n’est pas dénuée d’humour : parodies,
personnages aux répliques nazes mais drôles (surtout Dean),
situations où les frères se trouvent ridiculisés… Beaucoup
d’autodérision en somme, ce qui est très agréable.
Enfin,
parce que certains épisodes sont de véritables hommages rendus au
cinéma fantastique
ou d’horreur : un des épisodes de la quatrième saison est en effet
tourné en noir et blanc et nous met face aux monstres de la Hammer ;
dans de nombreux autres, Dean fait des références à
divers films, séries TV de plus ou moins grande qualité…
C’est
sans compter aussi sur l’ambiance musicale qui nous plonge dans le
hard-rock des années
1970-1980 : Kansas (dans le dernier épisode de chaque saison),
AC/DC, Metallica, Blue Oyster Cult…, et sur la présence de la magnifique
Chevrolet Impala noire de 1967 qui les suit au fil des
épisodes.
En résumé, Supernatural
est une série avec une atmosphère attentivement mise en
place, qui nous entraîne brillamment sur la route avec les frères
Winchester à la poursuite de créatures fantastiques. C’est cette
atmosphère qui lui donne, à mon sens, toute son originalité par
rapport à d’autres séries fantastiques, et surtout qui en fait son
véritable intérêt : c’est la première série du genre dont je ne me lasse
pas au bout de deux saisons.
Mais
(parce qu’il y a un mais), suite à son succès, comme c’est trop souvent
le cas
dernièrement avec les productions télévisuelles, le scénario
original, qui devait s’arrêter à la cinquième saison, a été rallongé…
Le
résultat : histoire principale bien moins cohérente et intéressante car
faite un peu
trop à la va-vite, ce qui entraîne des maladresses très gênantes ou
des passages inintéressants. En guise de comparaison, je prendrai Buffy contre les vampires,
devenue complètement
abracadabrante (ce qui est un comble pour une série fantastique) et
ennuyante au fil des saisons. Je crains, après avoir terminé de regarder
la septième saison il y a quelques jours, qu’on en
arrive au même point avec Supernatural.
Malgré tout, les épisodes coupés de l’histoire principale sont toujours aussi drôles et
passionnants, ce qui sauve encore le reste. A voir combien de temps cela durera…
Une
série à voir et à revoir volontiers, même si elle commence à pécher par
manque
d’originalité, de cohérence et de « réalisme » dans son scénario
principal. J’attends la huitième saison qui me fera, j’espère, changer
d’avis !
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire