Quatrième de couverture :
"Vu
de loin on ne voit rien ", disait souvent Nathan. Depuis la mort de ce
frère tant aimé, Sarah se sent de
plus en plus étrangère à sa vie, jusque-là "si parfaite". Le coeur
en cavale, elle s’enfuit au Japon et se réfugie dans un petit village au
pied des falaises.
Nathan
prétendait avoir trouvé la paix là-bas, auprès d’un certain Natsume. En
revisitant les lieux d’élection
de ce frère disparu, Sarah a l’espoir de se rapprocher, une dernière
fois, de lui. Mais c’est sa propre histoire qu’elle va redécouvrir, à
ses risques et périls."
Le coeur régulier est le premier roman que je découvre d'Olivier Adam : j'avais beaucoup hésité entre
celui-ci et Je vais bien, ne t'en fais pas, mais, ayant d'abord vu le film, je craignais de manquer de surprise à la lecture.
Ce
que j'ai immédiatement apprécié chez cet auteur, dès les premières
lignes, c'est son style assez particulier,
qui peut parfois dérouter : la ponctuation est assez anarchique,
créant une discordance correspondant aux sentiments et sensations vécus
par Sarah au fil du récit.
J'ai
eu souvent l'impression de la suivre sur des montagnes russes, autant
quant à ce qu'elle ressent de manière
contradictoire le long de ses cheminements existentiels que lorsque
le narrateur revient alternativement sur son passé puis sur son présent,
- la frontière entre les deux étant bien sûr la mort
de Nathan et la fuite de Sarah au Japon pour rencontrer Natsume,
celui qui a aidé son frère aîné dans des moments difficiles -. Sarah est
ainsi décrite à fleur de peau, en pleine introspection
douloureuse, ce que les paysages nippons qui l'entourent (notamment
la falaise aux suicides) et sa relation avec Natsume (personnage tout en
retenue et en sagesse) ne font qu'accentuer, jusqu'à
la fin de sa quête, surprenante par la prise de conscience qu'elle
induit sur toute sa vie.
Une très bonne lecture, avec une écriture pleine de sensibilité et de poésie, qui
permet de comprendre
Sarah, sa fuite pour se retrouver et retrouver Nathan le long d'un
chemin sinueux et difficile, celui qui permet de redevenir soi-même pour
mieux accepter les autres, surtout ceux qu'on a perdus
ou qu'on risque de perdre. J'aime beaucoup la plume d'Olivier Adam :
je vais donc me procurer à la rentrée littéraire son roman qui me fait
de l'oeil et qui va paraître à la fin du mois, Les
lisières.
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